[Introduction au Séminaire FIPF-WBI « Les professeurs de français et les publics migrants », WBI, Bruxelles, le 6 décembre 2017]
Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités,
Chères et chers Collègues,
Chères Amies et chers Amis,
Nous avons de nombreuses raisons de nous réjouir en inaugurant ce séminaire de deux jours organisé conjointement par la FIPF et le WBI qui a la gentillesse de nous accueillir en ses locaux.
Nous réjouir d’abord d’avoir l’occasion de traiter d’une question on ne peut plus urgente, critique, complexe que celle de l’accueil des migrants dans nos pays respectifs et de l’accompagnement linguistique et culturel qui conditionne leur inclusion. Le français langue seconde destiné aux publics défavorisés n’a en effet pas toujours reçu partout l’attention ni surtout les ressources à la hauteur des besoins linguistiques et des enjeux humains qu’il représente.
Nous réjouir ensuite de trouver réunis autour de la même table pour en parler des participants venus de plusieurs pays et provinces – la Fédération Wallonie Bruxelles, la France, le Liban, le Luxembourg, le Maroc, le Québec, la Suisse et la Tunisie -, ce qui va permettre de comparer les situations et les actions des uns et des autres pour tirer parti des différentes expériences et envisager des collaborations pour mieux répondre ensemble à ce problème qui dépasse largement les frontières et auquel la Fédération Internationale des Professeurs de Français ne peut rester indifférente.
Nous réjouir surtout, et nous en venons à la spécificité de la démarche de la FIPF, de pouvoir mettre en rapport – ici comme partout dans le monde – les responsables d’associations d’enseignants de français avec les autres acteurs du monde associatif, politique, administratif, national ou francophone. Nous avons en effet la conviction que c’est en partenariat que nous rendrons tous de meilleurs services aux publics cibles, aux communautés qui les accueillent ainsi qu’à la diffusion de la langue française et à l’enrichissement des cultures qu’elle véhicule.
Enfin, je me réjouis vivement de la collaboration qui s’est développée autour de ce projet de séminaire, avec le WBI, bien sûr, qui est aussi à l’origine de l’initiative, mais aussitôt après avec plusieurs organismes et institutions qui ont aidé à la tenue de ces journées d’études : l’OIF, l’AUF, l’Ambassade de Suisse et le programme Suisse FIDE, la Délégation générale du Québec à Bruxelles et les ministères québécois de l’immigration et des relations internationales, ainsi qu’avec les responsables de diverses associations ainsi que plusieurs experts. Cette synergie en amont de ce séminaire me semble d’excellente augure pour celles qui pourront se créer pendant et surtout après le séminaire au bénéfice de tous, et finalement des migrants au nom desquels nous travaillerons ici.
Avant de terminer et de céder la place aux présentations et aux débats, j’aimerais dédier – au nom du Bureau exécutif de la FIPF – ce séminaire à la mémoire de notre ami Luc Collès qui nous a quitté la semaine dernière. Ce grand didacticien du FLE de réputation Internationale a été l’un des principaux promoteurs de l’interculturalité et spécialistes de l’enseignement du français aux primo-arrivants, notamment ici à Bruxelles.
Je vous remercie une nouvelle fois toutes et tous d’être ici, de contribuer au succès de ce séminaire au cours de son déroulement mais aussi dans les suites qu’il aura certainement. Je tiens à faire part de toute ma gratitude à Mmes Deborah Meunier et Isabelle Fontaine ainsi que M. Stéphane Grivelet qui ont porté tout le poids de l’organisation de ces journées d’études et sans lesquels elles n’auraient tout simplement pas pu avoir lieu.