FIPF : court, moyen et long termes

(Lettre aux président(e)s de Commission et d’Association, 1er mai 2017)

Chères Présidentes, chers Présidents; Chères Collègues, chers Collègues; Chères Amies, chers Amis,

Depuis le Conseil d’administration dont je vous avais présenté un petit compte rendu dans mon dernier message, le Bureau et le Secrétariat sont activement occupés à mettre en œuvre la politique et les projets qui avaient été proposés à ce CA et qui y ont été adoptés. Notre travail porte donc sur les quatre plans de la stratégie – pour rendre la FIPF la plus utile possible à ses associations comme à ses partenaires –, des finances – une FIPF plus rentable –, de la communication – une FIPF plus visible – et du fonctionnement – une FIPF plus efficace. Même s’il faut consentir à d’inévitables sacrifices (réduire les frais de fonctionnement, être plus sélectifs dans le choix des projets, se concentrer sur le renforcement du réseau), notre intention n’est pas de diminuer nos activités mais au contraire de les intensifier pour relancer une dynamique du « cercle vertueux », convaincus qu’une meilleure communication, qu’une activité plus stratégique, qu’un fonctionnement plus performant susciteront davantage l’attention et la confiance de partenaires qui nous permettront de financer plus de projets, de façon à être plus utiles à nos associations, qui pourront elles-mêmes prendre plus d’initiatives et qui contribueront ainsi au rayonnement de la FIPF, etc.

Ce travail soutenu sur le court et moyen termes ne nous empêche cependant pas d’envisager aussi le futur de la FIPF à plus long terme. Le Bureau s’interroge en effet sur la forme et le rôle que devrait, ou plutôt que pourrait avoir la Fédération dans plusieurs années, en particulier à la fin de notre mandat, en 2020, quand nous en transmettrons la direction à une autre équipe. Car notre responsabilité ne se limite pas à gérer la FIPF mais aussi à veiller à sa pérennité, si possible à son développement en l’adaptant aux besoins des associations membres, à la participation des organismes et institutions partenaires comme au contexte général de la collaboration internationale. Le cinquantième anniversaire de la FIPF en 2019 nous permettra d’apprécier le chemin parcouru, mais surtout de prendre de nouvelles options pour l’avenir. Toujours sur le long terme, la FIPF et ses associations sont appelées à réfléchir et à intervenir à propos de questions aussi critiques que diverses comme les enjeux d’une activité associative dans les différentes situations professionnelles, l’engagement associatif des jeunes générations, l’enseignement des langues dans le contexte de la mondialisation, l’articulation de l’enseignement du français aux disciplines scientifiques et aux pratiques professionnelles, le recours aux cadres de références internationaux pour l’enseignement et l’évaluation linguistiques, etc.

Les courts, moyens et longs termes sont évidemment imbriqués les uns dans les autres. Sans une vision optimiste de l’avenir de la FIPF, nous ne nous obstinerions pas quotidiennement, ni vous ni moi, à mobiliser nos collègues, à solliciter des partenaires, à organiser des réunions, à monter des projets, à participer à des colloques. Et sans ce travail acharné que nous menons jour après jour, la FIPF ni aucune de ses associations n’auraient la moindre chance de continuer à exister comme la FIPF l’a fait depuis 1969. Car derrière les structures, les programmes, les projets, il y a toujours les femmes et les hommes – quelques personnes enthousiastes et dévouées suffisent souvent – qui les font vivre et parfois survivre coûte que coûte.

À vous, encore et toujours merci de rendre la FIPF non seulement possible mais passionnante !