Congrès de la FIPF à Liège du 14 au 21 juillet 2016 : dossier de presse

Liège au cœur de la Francophonie cet été

Après Durban, Québec, Atlanta, Paris, Tokyo, c’est à Liège que la Fédération Internationale des Professeurs de Français(FIPF) organise son congrès mondial du 14 au 21 juillet 2016 : 1300 enseignants du monde entier y sont attendus pour participer à un copieux et stimulant programme d’exposés et d’échanges pédagogiques, de projets d’innovations et de collaborations, d’activités culturelles et de rencontres conviviales.

Une rencontre internationale très « ardente »

Plus de 1300 personnes venant de 103 pays différents participeront au grand rassemblement de Liège proposé par la FIPF et par l’Association Belge des Professeurs de Français en partenariat avec l’Université, la Province et la Ville de Liège. Ce congrès s’ouvrira par une conférence plénière de Pierre Mertens, l’intellectuel belge majeur que l’on sait, et se clôturera par l’intervention de Daniel Maximin, l’écrivain et poète francophone renommé. Les participants pourront partager leurs savoirs et savoir-faire à l’occasion de plus de 539 communications réparties dans neuf symposiums aux thèmes variés, touchant tant à la pédagogie qu’aux stratégies des classes actives ou aux politiques linguistiques ; s’intéressant autant à la question de l’enseignement précoce qu’à celle de la formation initiale ou continue des enseignants ; s’interrogeant aussi bien sur le recours à la littérature, aux jeux qu’aux technologies numériques. Vingt-deux grandes conférences seront proposées par des experts de la langue française et de la didactique du français. Vingt-quatre tables rondes permettront de comparer divers avis à propos de sujets tels que la situation du français dans le monde, les ressources d’internet dans les classes ou encore l’orthographe modernisée. Soixante ateliers pédagogiques et dix ateliers de formation continue offriront l’opportunité de découvrir des stratégies innovantes, de nouveaux manuels et de les confronter aux pratiques de professeurs venus du monde entier.

Bref, une semaine qui permettra aux 1300 professeurs et étudiants déjà inscrits de renforcer leur motivation au contact de leurs pairs et de repartir enrichis d’idées, d’outils et de nouveautés qui leur permettront de stimuler tous les élèves, étudiants ou apprenants de français à travers le monde. Une semaine qui s’annonce passionnante aussi en termes de rencontres et d’expériences humaines.

Des professeurs de français à la croisée des chemins

Pourquoi ce congrès ?

La FIPF, c’est l’ONU des professeurs de français, qu’ils soient enseignants de français langue maternelle, langue seconde ou langue étrangère : une des fédérations les plus étendues au monde, elle rassemble plus de 80 000 enseignants, regroupés dans 188 associations ou fédérations nationales ou régionales, et cela, dans 140 pays. La FIPF a d’abord une vocation professionnelle : elle favorise la mise en commun des bonnes pratiques des associations membres, qu’elle contribue à professionnaliser. Elle soutient et promeut également les recherches didactiques et pédagogiques.

Or tous ces professeurs à Liège seront à la croisée des chemins compte tenu des nouvelles conditions dans lesquelles ils pratiquent leur métier, des responsabilités qui leur incombent et la nécessité de trouver les moyens de les assumer le mieux possible. Raisons pour laquelle ce congrès débouchera sur une série de résolutions que l’on décidera en faveur de politiques culturelle, éducationnelle et linguistique, résolutions qui guideront l’action de la FIPF, de ses associations et de ses professeurs jusqu’au congrès suivant, en 2020.

En effet, ce congrès sera un moment fort pour l’affirmation linguistique et politique de la francophonie mondiale. Mais au-delà de ces slogans, ce qu’ils auront à affirmer, c’est la modernité de leur mission — parfois considérée comme un peu ringarde, et qui le serait en effet s’ils se contentaient de passer de belles journées ensemble et d’échanger deux ou trois astuces didactiques —. C’est l’importance d’une éducation accessible à tous, dans un monde de plus en plus injuste, où elle est refusée à de plus en plus de jeunes. C’est la dignité de leur métier, en grave pénurie. C’est la force d’une culture libre, et là encore, ils auront beaucoup à faire, tant la langue française reste une idole dont les gardiens les plus jaloux sont parfois là où l’on ne les attend pas.

Leur métier est en pénurie…Si l’on en croit les chiffres publiés par l’UNESCO, d’ici 2020 — c’est demain, plus précisément l’année du prochain congrès après celui de Liège—, il va manquer 150 000 professeurs de français pour le monde, essentiellement en Afrique. Qui peut prendre ce problème à bras le corps ? Les pouvoirs publics, évidemment. Mais ils ne le feront que s’ils sont poussés dans le dos par les professeurs, partout dans le monde, ces professeurs qui sous-estiment peut-être leur force de frappe.

Et au-delà des questions de nouvelles technologies de l’éducation et des problèmes de participe passé, il y a plus essentiel encore ; car les ténèbres se répandent sur le monde et les obscurités s’épaississent. Il y a la responsabilité des éducateurs dans l’avènement d’un monde plus juste et plus vivable, soulagé qu’il serait des fondamentalismes marchands, communautaristes et religieux, et abrité autant que faire se pourrait de la bêtise, cravatée ou non, de l’ignorance et de l’intolérance.

Des organisateurs enthousiastes

Six années n’ont pas été de trop pour mettre sur pied un tel congrès destiné à un aussi large public, pour résoudre les mille questions à régler : organisation logistique, infrastructures et salles de conférences, hôtellerie et repas, programme scientifique, activités culturelles, touristiques, budget, équipement, site internet, relations publiques, parrainages, etc. L’équipe du Comité d’organisation n’a pas ménagé ses efforts : sous la haute autorité de Jean-Marie Klinkenberg, Président du Congrès, et des responsables du siège parisien de la FIPF, Jean-Pierre Cuq, son Président, et Fabienne Lallement, sa Secrétaire générale, elle a œuvré sans répit.

La négociation, patiente mais obstinée, a été le pain quotidien de ce comité, où se côtoient Bauduin Blairon, Christiane Buisseret, Jean-Marc Defays (le Secrétaire général du comité), Geneviève Geron, Raymond Gevaert, Jean-Michel Heuskin, Daniel Noul, Marine Maréchal, Anne Pellizzer, auxquels se sont ajoutés les uns après les autres d’autres précieux et efficaces collaborateurs comme Véronique Gueury, Marielle Maréchal, Deborah Meunier, Pierre Outers, Audrey Thonard.

En plus de leur souci de faire de ce congrès une importante rencontre professionnelle et une grande fête de la francophonie, les organisateurs du congrès ont tenu à lui donner une dimension équitable et durable. Équitable, en permettant aux collègues des pays plus défavorisés d’y être aussi présents ; durable, en s’efforçant de limiter au maximum son empreinte écologique (moins de papier, moins de transports…).

Un programme culturel pour tous les gouts

Les congressistes ne seront pas à Liège seulement pour le travail. IIs disposeront d’un accès illimité aux trois plus grands musées de la ville — le Musée Curtius, le Musée de la Vie wallonne et le tout nouveau Musée de la Boverie, qui abritera la superbe exposition En plein air —et ils pourront se perdre dans les dédales de six expositions, ou profiter de capsules audiovisuelles diffusées en boucle qui alimenteront leur réflexion sur la portée et la vitalité du français dans le monde. Ils participeront également à des balades thématiques ainsi qu’à des animations et des rencontres avec des écrivains de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

La majorité de ces activités prendront place dans des lieux d’exception de la ville de Liège, notamment le Forum (joyau architectural de l’Art déco), la Cité-Miroir (une surprenante réhabilitation des anciens bains liégeois) et le Théâtre de Liège, restauré tout récemment.

Plusieurs séances de cinéma francophone animées par un spécialiste seront programmées, et pour les amateurs de théâtre, l’offre sera fournie : des plus classiques (L’Étranger d’Albert Camus et Le Vol d’Icare de Raymond Queneau) aux plus contemporains (une adaptation de Stupeurs et tremblements d’Amélie Nothomb par Layla Metssitane ainsi qu’une pièce interprétée par la troupe de l’Université de Liège). Pour les mélomanes, deux grands concerts – l’un de jazz avec le célèbre trio wallon Steve Houben, Jacques Pirotton et Sam Gerstmans et l’autre du jeune chanteur suisse Marc Aymon — seront organisés. Enfin, Bruno Coppens, considéré par beaucoup comme le digne héritier de Raymond Devos, donnera un spectacle dans lequel il incarnera plusieurs personnages ayant avec le langage un rapport particulier.

Le Sud sera également mis à l’honneur par Wallonie-Bruxelles International grâce à des artistes venus de pays ensoleillés et qui feront résonner le leitmotiv du congrès, « Français, langue ardente », lors d’un grand concert.

Enfin, un large éventail d’excursions sera proposé aux participants, entre autres vers Bruxelles, Bruges, Amsterdam et Paris.

Pour plus d’informations :
http://liege2016.fipf.org
https://www.facebook.com/fipfliege2016/?ref=aymt_homepage_panel