(Introduction au IVe Congrès régional de la Commission Asie-Pacifique (CAP) de la FIPF)
Les enjeux des congrès de la Fédération Internationale des Professeurs de Français sont aussi cruciaux que nombreux ; le congrès de Kyoto, son organisation, son ampleur, son programme le confirment de manière magistrale.
Concernant l’enseignement de la langue française, la diffusion des cultures francophones, le rayonnement de la francophonie, il est devenu essentiel que les francophones du monde entier fassent la démonstration de leur dynamisme, de leurs réalisations, de leur engagement en faveur d’un avenir plurilingue et interculturel, et qu’ils rappellent que cet avenir passe inévitablement par l’enseignement. La francophonie n’est pas seulement un espace d’échanges et d’ouverture, mais surtout une communauté de femmes et d’hommes qui vivent leur langue et leur culture avec autant de bonheur que d’ardeur, aussi bien dans leurs activités quotidiennes qu’intellectuelles ou artistiques, dans leur vie privée que professionnelle, avec leurs proches comme avec des interlocuteurs de l’autre côté de la planète.
Concernant les professeurs de français, il n’est pas moins indispensable qu’ils aient l’occasion de se rencontrer ainsi régulièrement, de mutualiser leurs expériences et leurs projets, de comparer leurs difficultés comme leurs initiatives pour les surmonter, d’actualiser leurs pratiques et leurs ressources pédagogiques, de préparer de stimulantes collaborations. Mais le plus important reste peut-être le sentiment exaltant que procurent ces colloques et congrès d’appartenir non seulement à la même corporation – la FIPF serait la fédération professionnelle internationale la plus étendue – mais aussi à une même famille, celle de personnes qui partagent la même passion de transmettre, en plus d’une langue et des cultures, l’espoir d’une humanité plus pacifique et plus conviviale.
Concernant les partenaires, faut-il insister sur l’intérêt pour les différents acteurs de la francophonie, les responsables du monde politique, institutionnel, diplomatique, éducatif, culturel, associatif, éditorial de se réunir, de se concerter, de se mobiliser ensemble en vue de renforcer la pertinence et l’efficacité de leurs actions sur le terrain, jusque dans la classe des enseignants de français qui ont le plus besoin de support. C’est devenu une priorité pour la FIPF, au travers de ses associations membres, de participer à ce type de collaborations ou de les susciter ; chacun des colloques et congrès auxquels elle est associée sera l’occasion de confirmer ces partenariats ou d’en créer de nouveaux.
C’est donc avec autant d’enthousiasme que de conviction que je souhaite à toutes et à tous les participants, à quelque titre que ce soit, la bienvenue à cet ambitieux congrès de Kyoto en leur souhaitant de fructueux échanges et en les remerciant par avance pour leur contribution à notre cause commune.
Mais c’est surtout aux organisateurs du congrès que je transmets mes remerciements les plus chaleureux et mes félicitations les plus admiratives, pour le travail titanesque que la conception et la préparation de cette entreprise leur ont donné, comme pour la généreuse hospitalité et l’esprit d’initiative qui en sont à l’origine.